Les données numérisées peuvent être un outil essentiel pour relever les multiples défis de l’agriculture, avec des avantages pour les différentes parties prenantes. Pour assurer la sécurité alimentaire à une époque caractérisée par des impacts croissants du changement climatique sur l’agriculture et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues aux tensions géopolitiques, des solutions basées sur les données sont de plus en plus utilisées pour optimiser l’utilisation des intrants, augmenter la production et la productivité et améliorer l’accès au financement tout en réduisant les incertitudes et les risques.
Aujourd’hui, cependant, l’importance croissante accordée aux données agricoles s’accompagne de défis accrus dans l’écosystème des données. Par exemple, les efforts de collecte, de gestion et d’analyse des données sont largement dupliqués, ce qui entraîne un gaspillage de ressources essentielles et une fragmentation des écosystèmes de données. De même, bien qu’il existe plusieurs pools de données disjoints, l’agrégation des données est limitée en raison d’une normalisation et d’une interopérabilité limitées. Du point de vue des agriculteurs, les demandes répétées de données entraînent une lassitude et une diminution de la volonté de collaborer avec les fournisseurs de services agricoles numériques.
Au contraire, le partage de données, qui peut être défini comme un scénario dans lequel deux ou plusieurs acteurs de la chaîne de valeur partagent des données entre eux dans le cadre d’un ensemble de principes et d’accords contraignants, peut aider à internaliser les fuites et à orchestrer l’écosystème des données agricoles.
Dans ce contexte, l'IDH et plusieurs partenaires ont organisé un événement d'apprentissage et plusieurs consultations d'experts sur le partage de données dans l'agriculture pour les petits exploitants agricoles. Ce rapport synthétise les enseignements tirés de l'événement et propose les premières mesures à prendre pour promouvoir le partage de données dans l'agriculture d'une manière centrée sur les agriculteurs.
Le rapport se concentre sur :